NEIGE à la COMEDIE DE ST ETIENNE, un spectacle féérique?

L’histoire de “NEIGE”…

Alors que Neige, jeune adolescente, a hâte de grandir ; sa mère, elle, s’étonne de vieillir. Est-ce le visage de ses quinze ans qu’elle voit quand elle se regarde ? À moins que ce ne soit celui de sa fille ? À quel moment s’est-elle perdue ? Peut-être depuis que Neige a disparu. Elle s’enfonçait dans la forêt la dernière fois qu’on l’a vue. C’est sûrement là qu’il faut aller chercher, pour échapper à son reflet, malgré la neige qui n’arrête pas de tomber. Dans ce conte d’aujourd’hui, mère et fille se cherchent sans fin à travers les âges, le prince n’est pas si charmant et le chasseur nous apprend la douceur. Chaque personnage est le reflet d’un âge, d’un moment de vie. Le temps qui passe serait-il alors le personnage central de cette pièce ? Huit ans après Dormir cent ans, Pauline Bureau plonge cette fois dans l’univers de Blanche-Neige. Sans craindre la magie et le merveilleux, ce nouveau spectacle continue de représenter notre monde, d’aborder par l’intime des questions universelles et de déployer des personnages étonnants au-delà de nos imaginaires.

J’ai eu la chance de rencontrer Pauline Bureau, auteure et metteuse en scène,  lors des répétitions de son prochain Spectacle NEIGE à la Comédie de Saint Etienne ! 

Pauline, à propos de sa collaboration avec Clément Debailleul confirme :

“on travaille ensemble à la fois sur la vidéo et sur la magie. Il y a dans Neige un miroir et ce miroir peut à la fois évidemment refléter les personnages, mais peut aussi refléter des moments de leur passé, de désir enfoui. Et il a cette magie de ne pas toujours refléter exactement ce qu’il voit. Ça, c’est une première chose. Et puis, d’autre part, il y a quelque chose qui me semblait être aussi un miroir contemporain, qui était le téléphone et qui a quand même un rôle assez important, c’est-à-dire que la mère, la façon dont elle se voit sur les photos de son téléphone, raconte aussi quelque chose d’elle.“

 Neige c’est une quête de soi…

Neige, une reprise contemporaine de Blanche-Neige, le temps qui passe

semble- t- être le personnage central?

P. Bureau : « cette idée de renouveau et de comment est- ce qu’on passe de l’hiver au printemps, de l’enfance à l’âge adulte, d’Adulte à un autre âge de la vie. Ça me plaisait énormément et j’avais l’impression que pour chaque personnage, il y avait un enjeu différent, c’est- à- dire il y a l’adolescente qui va passer à l’âge adulte, ce que ça crée aussi comme séparation avec sa famille, et puis il y a la mère qui va passer à l’âge d’être une maman d’adulte, donc une grand- mère. C’était ça aussi qui m’intéressait, c’est- à- dire que la maturité, ce n’est pas la même chose pour chacun des personnages et chaque personnage, la question se pose autrement, mais pour chaque personnage, la question se pose. Et que cette question de cycle qui se répète dans la vie me semblait être au cœur de Blanche-Neige et ça m’intéressait beaucoup de l’explorer. »

« Ce qui m’intéressait aussi, c’était de proposer des modèles de femmes avec des relations mère-fille positives…J’ai l’impression que dans les contes, les modèles sont extrêmement abîmés et donc abîmants »

Neige, un conte moderne…

Pauline Bureau souhaite s’adresser à un public pré ado et ado mais pas que…

« J’ai aussi envie aussi de proposer une histoire pour les spectateurs de demain et de travailler aussi à la fois le conte et à la fois le team movie, soit à la frontière entre les deux… »